EMILE PARISIEN / VINCENT PEIRANI

EMILE PARISIEN / VINCENT PEIRANI
JEUDI 15 SEPTEMBRE - 20H30 - ALPILIUM

EMILE PARISIEN saxophone
Prix D. Reinhardt 2013 décerné par l’Académie du Jazz, Artiste de l’année aux Victoires du Jazz 2014

VINCENT PEIRANI accordéon
Révélation 2014 et artiste de l’année 2015 aux Victoires du Jazz

Vincent Peirani et Émile Parisien partagent la même passion pour les cascades sonores étourdissantes, gardent une oreille ouverte sur tout ce qui est musicalement excitant dans quelque style que ce soit, ont le même désir d’improviser, affranchis de toutes contraintes techniques, comme lorsqu’ils jouent ensemble au sein du quartet de Daniel Humair.
A partir de là, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne signent un projet ensemble : c’est donc chose faite avec cet album “Belle Epoque”, qui marque le début de Parisien sur le label ACT.
Au départ, cela devait être un hommage à Sidney Bechet, le maître incontesté du saxophone soprano, résident à Paris. “Egyptian Fantasy” de Bechet, que les deux musiciens transforment en vivant echo du passé : Peirani avec un brillant contrepoint à l’accordéon et Parisien avec une mélodie légère. “Song Of The Medina (Casbah)” de Bechet passe d’une méditation éthérée et chatoyante, d’un dynamisme extatique, tout comme le “Temptation Rag” d’Henry Lodge juste avant sur l’album, à une nouvelle joute musicale. Ils vont un peu plus loin en ajoutant deux compositions de chacun d’eux et le “Dancers In Love” de Duke Ellington qui clôt l’album “Belle époque”.

Dans leur style très personnel, ils poursuivent la tradition de leurs grands prédécesseurs. On peut voir en Peirani la grande tradition française de l’accordéon, de Richard Galliano à Jean-Louis Matinier, bien qu’il ait une technique et un son bien à lui. Et on peut également voir dans le jeu de Parisien comme un profond respect pour les autres maîtres du saxophone : Bechet, John Coltrane, Steve Lacy et Wayne Shorter – et en même temps à un hommage à l’inventeur du saxophone Adolphe Sax, qui aurait eu 200 ans cette année.

“Belle époque” est donc intrigant, pas seulement par l’innovation instrumentale, mais aussi par son inscription dans la tradition. Et c’est tout simplement incroyable d’entendre comment ces deux musiciens harmonisent, se mettent au service l’un de l’autre – que ce soit Peirani, qui soutient la mélodie au saxophone sur “Hysmn” à la manière d’un orgue, ou à l’inverse Parisien, qui s’unit à l’accordéon sur "Schubertauster”, ou tous les deux, en transformant le vénérable “St James Infirmary” en une expérimentation sonore, faite de claquements de sons enlacés.

On peut donc comprendre “Belle époque” de plusieurs façons : comme une évocation des débuts de la tradition musicale, à laquelle Peirani et Parisien appartiennent. Mais on peut aussi le considérer comme une vision de la nouvelle époque qui s’ouvre, et à laquelle ils appartiennent plus encore, et dans laquelle la musique jazz dépasse les vieilles frontières pour atteindre la liberté et la beauté.

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